Se mettre à son compte

Publié le par Christian Jacomino

L’autre jour, comme nous déjeunions avec des amis, une vieille et belle expression des milieux ouvriers m’est revenue à l’esprit. Celle de se mettre à son compte. Quand un ouvrier était excellent dans sa partie, et qu’en plus c’était un homme sérieux (il ne buvait ni ne jouait), il finissait un jour ou l’autre par se mettre à son compte. Je ne suis pas du tout sûr qu’il soit plus facile de se mettre à son compte dans la France d’aujourd’hui qu’en 1950. Hélas. Et ceux qui le font, c’est presque toujours grâce à la maîtrise qu’ils se sont acquise de la micro-informatique et d’Internet. J’ai la plus grande admiration pour des jeunes femmes comme Annie et Stéphanie qui travaillent à leur compte (en fait, quand je songe à tout ce que ce type de fonctionnement suppose, je ne suis pas loin de voir dans leur engagement professionnel une forme d'héroïsme ou de sainteté). J’ai une vive sympathie pour les jeunes gens de nos quartiers difficiles qui apprennent, par leurs propres moyens, à se servir de ces technologies et qui, grâce à cela, peuvent trouver du travail, se forger un avenir. La plupart d’entre le feront en se mettant à leur compte. Ou en rejoignant de toutes petites structures.

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Publié dans Libéralisme

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B
et la plus grande admiration pour les ouvriers aussi et artisans que l'on pousse à se mettre à leur compte, ce qui permet par le jeu des sous-traitance de les faire travailler sans limite de temps.<br /> Mais effectivement chapeau à tous ceux qui essaient de s'en sortir
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