Sarkozy, l'école et l'Union Soviétique
Un jeune professeur me faisait remarquer il y a peu que, dans un collège de ZEP, le principal n'a pas le pouvoir d'exclure un élève, même dans le cas où cet élève s'est montré violent, ou dans celui où il a introduit de la drogue à l'intérieur de l'établissement. Tandis que dans un collège privé des plus huppés de la capitale, où les familles payent très cher les droits de scolarité, le principal a ce pouvoir, et il en use.
Je relis, sur le blog de Clément Laberge, des fragments du discours que Nicolas Sarkozy a prononcé hier à Marseille. Notre système d'enseignement a-t-il besoin de 'plus d'autorité', comme semble le penser - et le promettre - le candidat UMP à l'élection présidentielle? Ce n'est pas impossible... Mais il me semble qu'il a besoin surtout qu'on donne plus de liberté, et plus de responsabilité, aux équipes enseignantes.
N'est-il pas étonnant que, dans notre pays, ceux qui s'affirment les plus 'libéraux' dans tous les autres domaines prennent bien soin de se montrer autoritaires en matière d'éducation?
L'école serait-elle une sorte d'outre-monde où l'idéal de liberté s'épuise? Où même les plus libéraux continuent d'envier secrètement l'ancienne Union Soviétique?
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